Commerce de détail 4.0 : Comment Monoprix a migré vers le Cloud
Actian Corporation
1er octobre 2020

Leader omni-canal présent dans plus de 250 villes en France, Monoprix, enseigne de distribution française, propose chaque jour des produits et services variés et innovants avec un seul objectif : "rendre le bon et le beau accessible à tous".
Les magasins de l'entreprise combinent le commerce de détail alimentaire avec la quincaillerie, l'habillement, les articles ménagers et les cadeaux. Pour donner quelques chiffres sur l'entreprise, Monoprix en 2020, c'est :
- Près de 590 magasins en France.
- 22 000 employés.
- Environ 100 magasins dans le monde.
- 800 000 clients par jour.
- 466 producteurs locaux partenaires.
Avec près d'un million de clients en magasin et plus de 1,5 million d'utilisateurs sur son site web chaque jour, ce n'est pas un secret que Monoprix a des centaines de milliers de données à gérer. Qu'il s'agisse de cartes de fidélité, de reçus de clients ou de commandes de livraison en ligne, l'entreprise doit gérer une énorme quantité de données dans des formats variés.
Lors de Big Data Paris 2020, Damien Pichot, directeur des opérations et des flux de marchandises chez Monoprix a partagé avec nous le parcours de l'entreprise dans la mise en place d'une culture orientée données grâce au Cloud.
Le Big Data chez Monoprix
En réponse à la quantité de données qui arrivaient chaque jour dans les systèmes de données de Monoprix, l'entreprise avait mis en place différentes technologies : un entrepôt de données sur site pour les données structurées et un lac de données dans le nuage, qui était utilisé pour gérer les données semi-structurées provenant de leurs sites web. En outre, de nombreuses données proviennent également de partenaires ou de prestataires de services, dans le cadre d'échanges d'informations et d'acquisitions.
Bien que l'architecture ait bien fonctionné et rempli son rôle pendant de nombreuses années, elle commençait à montrer ses limites et ses faiblesses :
"Pour illustrer, tous les lundis, nos équipes se réunissent et analysent les bénéfices réalisés et tout ce qui s'est passé la semaine précédente. Au fil du temps, nous nous sommes rendu compte que chaque semaine, le nombre d'utilisateurs se connectant à nos systèmes d'information augmentait et que nous arrivions à saturation. En effet, certains de nos collaborateurs devaient se lever à 5 heures du matin pour lancer leurs requêtes, pour les récupérer le jour même en fin de matinée ou en début d'après-midi", explique Damien Pichot.
Un autre aspect négatif de la structure informatique de l'entreprise concernait les utilisateurs professionnels, et plus particulièrement les utilisateurs du service marketing. Ils commençaient à développer des environnements analytiques en dehors du contrôle du département informatique, créant ainsi ce que l'on appelle le "shadow IT". Les équipes de données de Monoprix étaient manifestement insatisfaites car elles n'avaient aucun contrôle sur les projets commerciaux.
"Le service informatique représenté au sein de Monoprix n'était donc pas au service de l'entreprise et ne répondait pas à ses attentes".
Après avoir consulté le comité informatique, Monoprix a décidé de rompre son contrat avec sa grande structure sur site. La nouvelle solution devait répondre à quatre questions :
- La solution permet-elle aux utilisateurs professionnels d'être autonomes ?
- Le service est-il efficace / résilient ?
- La solution permettra-t-elle de réduire les coûts d'exploitation ?
- Les utilisateurs auront-ils accès à une plateforme unique qui leur permettra d'extraire toutes les données de l'entrepôt de données et du lac de données afin de répondre aux défis commerciaux, de prise de décision, d'apprentissage automatique et de science des données ?
Après mûre réflexion, Monoprix a finalement décidé de tout migrer vers le cloud. "Même si nous avions opté pour une autre grande solution sur site, nous aurions été confrontés aux mêmes problèmes à un moment ou à un autre. Nous aurions peut-être gagné deux ans, mais ce n'est pas viable à long terme."
Le voyage de Monoprix vers l'informatique dématérialisée
Monoprix a commencé cette nouvelle aventure dans le Cloud avec Snowflake. Quelques mois seulement après sa mise en œuvre, Monoprix a rapidement constaté des améliorations par rapport à son architecture précédente. Snowflake a également permis de répondre à leurs besoins en termes de partage des données, ce qu'ils avaient du mal à faire auparavant, ainsi qu'en termes de robustesse et de disponibilité des données.
Les premiers pas
Lors de la conférence, Damien Pichot a expliqué qu'il n'a pas été facile de convaincre les équipes de Monoprix qu'une migration vers le Cloud était sécurisée. Elles ont été rassurées avec la mise en place de Snowflake, qui assure un niveau de sécurité aussi élevé que celui des industries pharmaceutiques et bancaires aux Etats-Unis.
Pour se donner tous les moyens de réussir ce projet, Monoprix a décidé de créer une équipe dédiée, composée de nombreuses personnes telles que des chefs de projet, des intégrateurs, des responsables d'applications spécifiques, etc. Le lancement officiel du projet a eu lieu en mars 2019.
Damien Pichot avait organisé un kickoff, invitant tous les métiers de l'entreprise : "Je ne voulais pas que ce soit un projet informatique mais un projet d'entreprise, je suis convaincu que ce projet doit être mené par les métiers et pour les métiers".
Damien nous raconte que la veille du lancement du projet, il a eu du mal à dormir ! En effet, Monoprix est la première entreprise française à se lancer dans la migration totale d'un entrepôt de données sur site vers le Cloud.
Les défis du projet
La migration s'est faite de manière itérative, en raison d'un fort héritage technique, car tout devait être réintégré dans une technologie aussi moderne que Snowflake. En effet, Monoprix avait de gros problèmes avec ses connecteurs : "Nous pensions à l'époque que la partie la plus difficile du projet serait d'automatiser le traitement des données. Mais le plus compliqué a été de replatformer nos ETL dans un nouvel environnement. Nous sommes donc passés d'un projet de 12 mois à un projet de 15 mois.
La nouvelle architecture
Monoprix traite donc deux types de données : les données structurées et les données semi-structurées. Les données structurées proviennent de leur entrepôt de données classique, qui contient les données de la Chaîne d'approvisionnement, du Marketing, des transactions clients, etc. Et les données semi-structurées qui proviennent des événements liés au site web. Toutes ces données sont désormais convergées via des ETL vers une plateforme unique fonctionnant sur Azure avec Snowflake. "Grâce à cette nouvelle architecture dans le nuage, nous pouvons attaquer les données que nous voulons via différentes applications", explique Damien.
Conclusion : Monoprix est meilleur dans le nuage
Depuis mai 2020, Monoprix gère ses données dans le Cloud, et cela lui a changé la vie. Côté business, il y a moins de latence, les requêtes qui prenaient des heures prennent désormais quelques minutes, (et les employés dorment enfin le matin !). Les analyses commerciales sont également beaucoup plus approfondies, avec la possibilité d'effectuer des analyses sur cinq ans, ce qui n'était pas possible avec l'ancienne structure informatique. Mais le point le plus important est la possibilité de partager facilement les données avec les partenaires et les prestataires de services de l'entreprise.
Damien explique fièrement : "Avec l'ancienne structure, nos équipes marketing mettaient 15 jours à préparer les données et devaient envoyer des milliers de fichiers à nos fournisseurs ; aujourd'hui, ils se connectent en quelques minutes et vont chercher les données seuls, sans que nous ayons à intervenir. Rien que cela, c'est un retour sur investissement direct.
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