Intelligence des données

Conférences sur l'intelligence artificielle à AI Paris 2019

Actian Corporation

25 juin 2019

La clé pour atteindre le plein potentiel de la GénAI: La qualité des données

En tant que sponsor de l'AI Paris 2019 de cette année, nous avons pu assister à plusieurs conférences basées sur l'intelligence artificielle. Parmi elles, deux keynotes très intéressantes.

Les ressources humaines et l'avenir de l'IA

Pour la deuxième année consécutive, Malakoff Médéric Humanis publie son enquête sur l'intelligence artificielle et les ressources humaines. La société privée française d'assurance maladie a interrogé près de 1 800 dirigeants, managers et employés sur leur vision de l'IA dans leur entreprise. De fait, David Giblas, Chief Innovation, Digital and Data Officer chez Malakoff Médéric, explique qu'il y a une prise de conscience générale de l'importance de l'intelligence artificielle. Cependant, même en 2019, elle n'est toujours pas considérée comme un actif stratégique par les entreprises. Il est temps que les entreprises changent pour qu'elles se transforment. Mais une question demeure : Quels sont les impacts de l'intelligence artificielle sur les ressources humaines ?

Les experts de Malakoff Médéric expliquent qu'aujourd'hui, l'éthique est au cœur des préoccupations des entreprises en matière d'IA. C'est le principal sujet qui les préoccupe. David Giblas présente que 78% des dirigeants estiment que c'est à la direction des ressources humaines de lutter contre les biais éthiques qui pourraient être introduits par l'intelligence artificielle. Parmi eux, par exemple, une machine programmée par des algorithmes dans le processus de recrutement. Elle pourrait discriminer les CV de certaines personnes en fonction de leur nom de famille, de leur adresse, de leur situation familiale, etc.

"Ces changements organisationnels prennent du temps et leur réussite dépendra principalement de leur accompagnement managérial." Il ajoute : "Les employés et les managers doivent adapter l'IA à leur vie quotidienne et apprendre comment elle change leur façon de travailler et de créer de la valeur [employés et managers]. Cela permettra de démystifier le pouvoir de l'IA auprès des employés."

43 % des salariés craignent que les activités soient remplacées par des tâches automatisées. Les cadres sont plus optimistes : l'intelligence artificielle créera de nouveaux emplois et une hybridation des activités, combinant l'intelligence artificielle et l'intelligence humaine, dans les cinq prochaines années. Ce concept est très proche de la "destruction créatrice" de J. Schumpeter - un processus économique qui voit simultanément la disparition et la création de nouvelles activités économiques.

Selon l'étude de Malakoff Médéric, c'est aux fonctions managériales, et plus particulièrement aux RH, qu'il revient de déployer et d'adopter l'intelligence artificielle au sein de leurs entreprises. Pour que les salariés aient confiance en l'IA, il appartient aux RH de démystifier et de faciliter son arrivée en aidant à structurer, entraîner et réfléchir aux questions éthiques dans leurs processus.

L'intelligence artificielle existe-t-elle vraiment ?

Luc Julia, vice-président de l'innovation chez Samsung Electronics et fondateur de "Siri", pose la question : "Peut-on vraiment parler d'intelligence artificielle aujourd'hui ?".

On a tendance à imaginer l'intelligence artificielle comme dans les films : de grosses machines intelligentes et effrayantes qui vont dominer le monde. Sauf que, selon Luc Julia, avec nos méthodes actuelles, l'IA n'existe pas : L'IA n'existe pas.

Luc Julia commence par nous donner quelques exemples d'"intelligence artificielle". En 1997, Deep Blue (superordinateur spécialisé dans les échecs) bat le champion du monde d'échecs Garry Kasparov. "La victoire de Deep Blue était évidente ! La machine a été programmée pour connaître et anticiper tous les coups d'échecs avant la partie. Nous avons modélisé toutes les possibilités du jeu d'échecs (10 puissance 53), et pour un seul homme, c'est beaucoup trop !" affirme Julia.

Julia parle également d'AlphaGo, programme qui a battu le champion du monde de Go en 2014. "Avec le jeu de Go, c'est un peu différent car il est impossible de modéliser toutes les possibilités. Certaines ont été modélisées et des modèles statistiques ont comblé les lacunes de celles qu'ils ne pouvaient pas modéliser. Il n'y a donc pas d'intelligence, il s'agit simplement d'un énorme volume de données et d'un peu de statistiques". Il ajoute : "AlphaGo, c'est plus de 1 500 CPU (processeurs), 300 GPU et 440 kWh. Un humain, c'est 20 kWh ! De plus, un humain peut faire bien plus que jouer au jeu de Go."

Il est clair que selon Luc Julia, l'intelligence artificielle n'existe pas et est toujours mathématiquement explicable. "Aujourd'hui, ce que l'on appelle l'intelligence artificielle, ce sont soit des systèmes experts basés sur des règles, soit des systèmes basés sur des données(machine learning). Si l'on veut utiliser une "vraie" intelligence artificielle, il faudra recourir à d'autres méthodes que celles utilisées aujourd'hui.

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