7 obstacles à la démocratisation de l'accès aux données dans une organisation
Anthony Corbeaux
7 septembre 2022

De nombreuses organisations ont pour objectif d'être guidées par les données, c'est-à-dire de fonder leurs décisions stratégiques - non pas sur des intuitions ou des tendances - mais sur des données et des analyses précises et fiables. Cela implique un processus de stockage, de documentation et de mise à disposition de ces données afin d'en tirer le meilleur parti. Si ces entreprises se dotent d'outils modernes pour démocratiser l'accès aux données, elles sont confrontées à une multitude de difficultés qui peuvent ralentir le processus. Cet article s'appuie sur notre expérience avec les utilisateurs de Zeenea issus d'organisations de tailles et de secteurs variés pour décrire 7 obstacles fréquemment rencontrés sur le chemin de la démocratisation des données.
Les outils ne suffisent pas
Parmi les utilisateurs des solutions Zeenea, la démocratisation des données et la volonté de passer à un modèle de prise de décision piloté par les données sont bien sûr des priorités majeures. De plus, l'accès aux données de ces organisations est partiellement démocratisé puisqu'elles sont toutes équipées d'outils dédiés comme les data lakes et les data labs. Naturellement, le déploiement 'un catalogue de données dans ces entreprises en est également une illustration, avec l'utilisation d'une plateforme unique capable de centraliser tout un écosystème de données partagé avec l'ensemble des collaborateurs.
Ces outils sont des composantes essentielles de toute approche axée sur les données, mais ils ne suffisent pas à démocratiser l'accès aux données. Si l'on prend l'exemple d'un catalogue de données, l'outil devient particulièrement efficace lorsqu'il est utilisé par le plus grand nombre de personnes au sein de l'organisation. C'est la multiplication des cas d'utilisation et la documentation des actifs de données par le plus grand nombre d'employés possible qui permet de libérer la valeur de l'information de l'entreprise. Chacun à son niveau peut alors avantage du travail de ses collègues, un cercle vertueux en somme. Pour encourager cela, un changement culturel est nécessaire.
L'évolution de la culture d'entreprise
Il y a parfois un manque de conscience de la valeur des données disponibles dans l'organisation et un manque d'engagement dans le processus de documentation et de partage des données. Le défi réside dans l'utilisation des outils mentionnés ci-dessus, les données restant souvent cloisonnées entre les différents départements et équipes. Cet état d'esprit est encore plus difficile à changer au niveau de l'entreprise, alors que les équipes informatiques sont culturellement plus sensibilisées et enclines à documenter et à partager les données.
Des unités de gouvernance ont été créées pour promouvoir cette prise de conscience, mais le manque de légitimité au sein de l'organisation complique leur travail de sensibilisation au rôle central des données pour l'entreprise. Dans la littérature sur le maillage des données, il est recommandé de fédérer/décentraliser la gouvernance données. Les équipes métiers doivent être intégrées dans ce processus, au risque de créer un fossé linguistique : les équipes de gouvernance doivent travailler avec les propriétaires de données, les ingénieurs de données, les analystes de données, etc. La démocratisation de l'accès aux données doit impliquer à la fois les producteurs et les consommateurs de données.
L'idée de changer l'état d'esprit de l'entreprise est une nécessité pour compléter les outils mis en place pour démocratiser les données. Une étude publiée par Gartner montre qu'historiquement, les organisations ont évolué vers une culture défensive de "ne jamais partager, sauf" si elles ont de bonnes raisons de le faire. L'institut de recherche insiste sur la nécessité de passer à une philosophie de "partage obligatoire, sauf". Les outils (lacs de données, laboratoires de données, catalogues de données, etc.) ne suffisent pas à démocratiser les données s'ils ne sont pas soutenus par ce changement culturel.
Documenter après coup
De nombreux projets sont principalement motivés par les coûts et le temps, et dans ces cas, la gouvernance et la qualité des données ne sont généralement pas des sujets prioritaires dès le départ. On a tendance à documenter après coup, ce qui rend le partage et la documentation des données plus difficiles. La qualité des données, et plus encore leur documentation, est trop souvent la dernière tâche exécuter.
Le manque de temps
Le manque de documentation est un biais qui est accentué dans les organisations dont les produits et la valeur sont créés par l'exploitation des données - où l'obstacle à la démocratisation est plus lié au manque de temps pour se documenter qu'à un manque de culture de la donnée comme évoqué plus haut. Si l'on reprend l'exemple du catalogue de données et que l'on se focalise sur le métier de data scientist, on constate que ce type de population a plus ou moins envie de documenter son activité mais ne prend pas le temps de le faire, la complétude du catalogue de données n'étant pas une priorité.
En outre, la documentation et la mise à disposition des données ne font pas toujours partie de la mission des employés. La démocratisation des données comporte donc également une dimension RH. La mission de documentation peut être ajoutée au champ des responsabilités des employés afin de promouvoir la démocratisation et la responsabilisation.
Le volume des données
Une forme de crainte apparaît parfois lorsqu'il est demandé aux contributeurs de partager leurs propres données d'entreprise au sein d'un grand conteneur commun (un lac de données ou un catalogue de données). Il s'agit de la peur de se retrouver noyé dans un océan de données ajoutées par d'autres entités de l'organisation, et de ne pas pouvoir s'y retrouver.
Le catalogue de données est un outil précieux pour atténuer cette crainte chez les producteurs de données. En effet, l'outil leur offre la possibilité non seulement d'explorer facilement leurs propres données, mais aussi d'utiliser des données produites par d'autres pour leurs propres cas d'utilisation.
Sécurité des données
L'aspect sécuritaire revient régulièrement comme prétexte pour ne pas partager les données au sein de l'entreprise. Pourtant, il existe des systèmes efficaces de gestion des permissions des utilisateur , comme celui intégré au catalogue de données Zeenea par exemple, qui, couplés à une culture du partage et de la responsabilisation, peuvent permettre de dépasser cette barrière.
Propriété des données
En ce qui concerne la notion de propriété, on observe trop souvent une propriété des jeux de données au niveau local. Or, les données sont un bien de l'entreprise, un patrimoine commun, et seuls les aspects réglementaires devraient justifier une propriété locale. Dans d'autres cas, cette propriété devient rapidement un obstacle à la documentation : la culture d'entreprise doit favoriser la mise à disposition des données au plus grand nombre, sous la responsabilité d'une entité ou d'individus.
Si vous souhaitez discuter des obstacles à la démocratisation des données décrits dans cet article, ou si vous souhaitez une présentation des solutions Zeenea pour les entreprises pilotées par les données , contactez-nous.
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